FAQ

  • La notion de droits n’est-elle pas « purement » humaine et inapplicable aux animaux, qui ne la comprendraient pas ?

    Heureusement pour les jeunes enfants et certains handicapés mentaux qu’il n’y a pas besoin de comprendre la notion de droit pour avoir des droits! Il n’est pas plus justifié de refuser des droits aux animaux sous prétexte qu’ils ne comprennent pas la notion ou qu’ils sont incapable de devoirs. Par ailleurs les droits que nous voulons reconnaître aux animaux sont des droits qui protégeraient au mieux leurs intérêts fondamentaux : Ne pas être tué, ne pas être la propriété d’autrui. Ce sont des droits qui correspondent à leurs capacités et non des droits calqués sur les droits de l’homme (droit de voter, droit d’étudier, etc).

  • N’est-il pas plus judicieux, pour le moment, de militer pour améliorer les conditions d’exploitation animale plutôt que de les abolir ?

    Tant que les animaux seront considérés comme une propriété, leurs intérêts seront toujours déconsidérés au profit de leur propriétaire (leur « maître » pour les animaux de compagnie, l’éleveur pour les animaux d’élevage, le propriétaire du cirque pour les animaux exploités dans les cirques) etc,. Il n’y a pas d’exploitation animale sans souffrance. Bien sûr, l’amélioration des conditions d’exploitation est souhaitable et nous saluons le travail que font certaines associations en ce sens. Nous pensons, cependant, qu’il est indispensable de militer dès aujourd’hui à l’abolition de toutes les formes d’exploitation et en faveur de la reconnaissance des droits des animaux.

  • La lutte contre le spécisme est-elle prioritaire par rapport à d’autres luttes (racisme, pauvreté, homophobie, …) ?

    Le spécisme est la discrimination qui engendre le plus de victimes et de souffrance à travers le monde. Par exemple, ce sont 50 milliards d’animaux terrestres et des milliers de milliards de poissons qui sont tués pour l’alimentation humaine. La gravité de la situation est minimisée par leur dégradation symbolique ; «ce ne sont que des animaux » nous répète t-on.

    Dès lors qu’on prend en compte sérieusement le fait qu’ils sont des êtres sensibles qui accordent une importance à ce qu’ils vivent au même titre que les êtres humains, nous ne pouvons que considérer la lutte pour l’égalité animale comme une priorité absolue. L’ampleur du spécisme est sans équivalent.

    Cela dit, comme nous l’avons inscrit dans notre texte fondateur, le CRPÉA est préoccupé par la situation des femmes, des minorités ethniques ou des personnes homosexuelles ; plus généralement, de tou.te.s celles et ceux qui subissent des discriminations dans notre société. Ces discriminations fonctionnent par des mécanismes similaires ou proches, c’est pourquoi nous pensons que les luttes ne peuvent pas être pensées et progresser totalement indépendamment les unes des autres. Nous pensons aussi que globalement plus les êtres humains seront libres et égaux, plus ils seront à même de considérer les animaux. De la même manière, là encore à une échelle globale, plus les humain.e.s seront capable de prendre au sérieux les intérêts des autres animaux, plus il-elle-s refuseront les discriminations intra-humaines. En ce sens là, les luttes progressistes ne sont pas en « concurrences », bien au contraire !

  • L’antispécisme n’est-il pas juste une question d’opinion ?

    Le fait de se revendiquer pour ou contre le spécisme est une opinion au même titre qu’un propos raciste ou sexiste peut être une opinion (par exemple, l’opinion selon laquelle certain-e-s humain-e-s seraient supérieur-e-s à d’autres du fait de leur race ou de leur sexe). Mais toutes les opinions ne se valent pas et certaines doivent êtres combattues, non tant parce qu’elles sont basées sur des croyances fausses que parce qu’elles ont des conséquences néfastes sur des êtres sentients.. L’opinion spéciste selon laquelle les animaux importent peu au motif qu’ils sont « seulement » des animaux contribuent à légitimer le meurtre et l’esclavage des non-humain-es. L’antispécisme (tout comme l’antiracisme ou l’antisexisme) n’est donc pas qu’une question d’opinion, c’est une question de vie et de mort pour beaucoup d’êtres sensibles.

  • Quels animaux à prendre en compte? Ou se situe la limite ?

    La plupart des animaux sont des êtres sentients (qui ont une capacité à souffrir, ressentir des sensations et être conscient). Il peut y avoir des doutes sur la sentience de certains animaux, mais il n’y en a pas sur la plupart des animaux exploités (poules, vaches, poissons, cochons, etc).

  • Dans la pratique, à quoi ressemblerait une société égalitariste ou les pratiques spécistes seraient condamnées ?

    Tout d’abord, les animaux ne seraient pas considérés comme des biens que l’on peut s’approprier,utiliser, tuer, acheter ou vendre. De fait les pratiques telles que l’élevage, la chasse, la pêche, l’experimentation animale, les cirques avec animaux, etc seraient abolies. Les droits fondamentaux (comme le droit de vivre, de ne pas être enfermé) seraient reconnus. Une telle société prendrait au sérieux les intérêts de chaque individu, indépendamment de l’ espèce, de la race, du sexe. Bien sûr, cette société reste largement à inventer et nous savons que les possibilités sont immenses à partir du moment où se développe une réelle volonté de coopération et de bienveillance à l’égard de tout-es. Il n’y a sans doute pas un seul chemin pour anéantir ce modèle utilitaire et anthropocentré des animaux mais nous entendons à notre échelle de collectif local contribuer à développer certaines pistes.

  • S’agit-il d’un collectif vegan ?

    Le collectif est ouvert à tout-e-s à partir du moment où les personnes partagent les valeurs et les objectifs du collectif. Bien entendu, nous encourageons chacun-e à refuser de consommer des produits animaux. Cela dit, nous estimons que ce n’est pas un droit individuel que de tuer et de manger des animaux. Ce n’est pas plus un droit individuel que de battre son chien ou violer quelqu’un-e. Nous sommes donc favorable à l’interdiction de la production et de la consommation de produits animaux, ce qui implique d’en faire une question de société basée sur une exigence de justice et non une question de choix personnel vertueux. Or, la promotion du veganisme est un appel à la vertu et ne permet pas de faire du problème de l’exploitation des animaux une question de société. Nous ne nous définissons donc pas comme un collectif vegan !

  • Êtes-vous liés au mouvement écologiste ?

    L’antispécisme n’est pas une mouvance de l’écologisme. Nous ne luttons pas pour la préservation des espèces animales mais pour les droits des êtres sentients, c’est à dire les êtres qui ont une expérience subjective du monde.

    Par ailleurs nous n’avons pas une opinion commune sur les problèmatiques posées par le mouvement écologiste.

  • Êtes vous anti-humaniste ?

    Si l’humanisme consiste à mettre l’humain au centre des préoccupations morales, alors nous sommes effectivement anti-humaniste. Nous estimons en effet, que les intérêts d’un chien, d’une vache ou d’un rat à avoir une existence satisfaisante, avec le plus de plaisir et le moins de souffrances, est aussi important que celui d’un humain. Par contre si l’humanisme consiste à croire en la capacité des être humain-e-s de progresser moralement, alors nous le sommes.

  • Quelles sont les principaux objectifs du collectif ? Et comment compter vous-agir ?

    Le collectif a pour premier objectif de rendre visible la lutte contre le spécisme auprès de la population : écriture et diffusion de tracts et de brochures, création d’affiches, conférences, projections de films, manifestations, stand d’information etc. Le collectif entend également poursuivre le travail auprès des politiques locaux entamés par le CRPA et contribuer à faire progresser la situation des animaux au sein de la ville. Nous nous définissons comme un collectif politique mais non partisan, c’est à dire que nous ne sommes liés à aucun parti.

  • Concrètement, comment puis-je rejoindre le collectif ?

    Le CRPEA n’est pas une association et à ce titre, nous n’avons pas d’adhérents. Il est possible de venir nous rencontrer lors de réunions publiques. Pour être informé des actions et pour y participer, nous vous invitons à vous abonner à la newsletter ou à suivre ce site. Enfin il est également possible de nous contacter par mail afin de prévoir un moment de rencontre.

  • Quel est le mode de fonctionnement du collectif ?

    Le CRPÉA fonctionne avec un comité d’organisation composé de 7 membres pour le moment. Par ailleurs, nous avons créé 2 groupes de travail qui portent sur les 2 objectifs du collectif à savoir : La diffusion de l’antispécisme et la promotion de mesures en faveur des animaux au niveau local. Les 2 groupes de travail se réunissent régulièrement et il est possible de les rejoindre après nous avoir rencontré.